29.11.2022
La crise énergétique ravive l'attrait de l'énergie nucléaire.
«La France intensifie sa campagne de recrutement alors que la crise nucléaire s'aggrave», rapporte Reuters.
«Le géant français de l'électricité EDF (EDF.PA) cherche à recruter une nouvelle génération de soudeurs, de tuyauteurs et de chaudronniers pour réparer ses réacteurs nucléaires vieillissants et en construire davantage, alors que la crise énergétique en Europe ravive l'attrait de l'énergie nucléaire», continue l'agence de presse anglophone, annonçant: «mais la main d'oeuvre risque de manquer».
EDF a dû faire appel ces derniers mois à des soudeurs venus des Etats-Unis et du Canada pour réaliser des réparations liées aux problèmes de corrosion de certains réacteurs, symbolisant des défis du groupe en matière de formation et de recrutement.
EDF, qui a vu sa production nucléaire française chuter cette année à son plus bas niveau depuis 30 ans en raison de nombreux travaux de maintenance et de problèmes de corrosion inédits, est engagé dans une course contre la montre pour relancer un maximum de réacteurs avant l'hiver et ainsi éviter des coupures.
Afin de répondre aux besoins du parc existant et concrétiser le projet de construction d'au moins six nouveaux réacteurs de type EPR2 sur près de 25 ans annoncé par Emmanuel Macron en février - pour un montant estimé à 51,7 milliards d'euros -, EDF se prépare à recruter massivement à travers le pays au cours des prochaines années, rapporte Challenges.
Le magazine français précise que «le groupe a notamment parrainé la création d'une Haute école de formation en soudage (Hefaïs), qui a ouvert ses portes le mois dernier en Normandie et accueille une quarantaine d'étudiants cette année, un chiffre qui devrait passer à 200 à partir de 2023».
Au total, EDF prévoit d'avoir besoin de plus de 1.000 soudeurs en 2030, soit deux fois plus qu'aujourd'hui.
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