09.03.2023
La présidente des sénateurs communistes (groupe CRCE), Eliane Assassi, a dénoncé une attaque contre la démocratie et les droits du Parlement.
«Le Sénat a adopté, dans la nuit de mercredi 8 à jeudi 9 mars, l'article clé -l'article 7- du projet de réforme des retraites portant de 62 à 64 ans l'âge légal de départ en retraite», note TF1, précisant: «le vote a été acquis par 201 voix contre 115 sur 345 votants».
«Je me réjouis que les débats aient permis de parvenir à ce vote», a ensuite tweeté, la première ministre française, Elisabeth Borne.
La présidente des sénateurs communistes (groupe CRCE), Eliane Assassi a dénoncé un «coup de force» de la part de la droite sénatoriale au Sénat, évoquant «une procédure peu usitée au Sénat (Recours du groupe LR à une procédure qui fait tomber tous les amendements des groupes de gauche déposés sur l’article 7 sur les 64 ans)»: «Le recours à cette procédure est un acte de faiblesse. C'est une attaque contre la démocratie!». «Une attaque contre la démocratie et les droits du Parlement (au droit d’amendements!)», a-t-elle rajouté.
Les sénateurs CRCE ont brandi leurs pancartes dans l'hémicycle: «Retraite à 64 ans, retrait!» et tweeté: «La droite vient de voter l’article 7 de la réforme des retraites qui prévoit le report de l’âge légal à 64 ans. Il reste 13 articles. Le combat dans l’hémicycle comme dans la rue continue!»
«L'ensemble des groupes de gauche quitte l'hémicycle pour dénoncer l'atteinte au droit d'amendements», a tweeté le CRCE.
«Nous refusons de participer à cette pantomime et nous quittons l'hémicycle ce soir», a déclaré Eliane Assassi.
Selon le projet du gouvernement, l'âge légal de départ en retraite doit être progressivement relevé de 62 à 64 ans, au rythme de 3 mois par an à partir du 1er septembre 2023 jusqu'en 2030. En outre, pour obtenir une pension sans décote, dite «à taux plein», la durée de cotisation requise passera - si le texte est adopté - de 42 ans actuellement (168 trimestres) à 43 ans (172 trimestres) d'ici 2027, au rythme d'un trimestre par an, souligne TF1.
Les débats à la chambre haute (Sénat) reprendront jeudi à 10h30 autour d'un amendement polémique de Bruno Retailleau qui plaide pour que l'extinction progressive des régimes spéciaux, votée à l'article 2, s'applique aux salariés déjà en poste.
BFMTV a fait remarquer: «La réforme des retraites prévoit de supprimer certains régimes spéciaux, mais pas tous. Ceux des parlementaires seront notamment préservés. Si les avantages ont peu à peu disparu avec le temps pour les députés, ce n'est pas le cas des sénateurs. Quand au président de la République, il n'est pas prévu non plus de toucher à son régime très, très spécial et avantageux».
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