24.10.2024
Des pays clés de l’OTAN, dont les États-Unis et l'Allemagne, ne sont pas prêts à céder aux exigences du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et à l'inviter immédiatement à adhérer à l'Alliance, par crainte d'un conflit direct avec la Russie fait savoir l'édition européenne de Politico, se référant à quatre fonctionnaires et diplomates anonymes des États-Unis et de l'OTAN.
Selon leurs informations, l'Allemagne et les États-Unis sont parmi les premiers à hésiter à inviter Kiev à adhérer à l’Alliance. «Des pays comme la Belgique, la Slovénie et l'Espagne se cachent derrière les États-Unis et l'Allemagne. Ils ne veulent pas que [l'Ukraine adhère à l’OTAN]», a déclaré Politico, citant un fonctionnaire anonyme de l'Alliance. La Hongrie et la Slovaquie s'opposent, également, à l'adhésion de l'Ukraine.
Selon un autre interlocuteur du journal, les pays de l’OTAN ne soutiennent l'adhésion de l'Ukraine que de manière hypothétique et s'y opposeront activement si elle devient réalité. Selon le média anglophone, les principaux membres de l'Alliance retardent l'invitation de Kiev car «ils craignent d'être entraînés dans une guerre contre la Russie».
D’après une source de Politico, l'administration du président américain, Joe Biden, pense que la plupart des pays européens ne soutiendraient pas l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN dans un avenir proche. Dans le même temps, l'éventuelle invitation de Kiev à l'avenir «serait associée à des réformes obligatoires pour lutter contre la corruption en Ukraine», a continué l'interlocuteur de Politico.
Le 16 octobre, Volodymyr Zelensky a dévoilé son plan de règlement du conflit avec la Russie. Il demande, notamment, que l'Ukraine soit immédiatement invitée à adhérer à l'OTAN qui compte actuellement 32 pays. La Finlande est devenue le 31e membre de l'Alliance, et la Suède le 32e.
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