03.05.2023
«Je mène ma carrière professionnelle comme je l'entends», a martelé l'ancien premier ministre François Fillon face à la commission d'enquête relative aux ingérences étrangères de l'Assemblée nationale.
«Je mène ma carrière professionnelle comme je l'entends, si j'ai envie de vendre des rillettes sur la place Rouge, je vendrai des rillettes sur la place Rouge», a ironisé l'ancien député-maire de Sablé-sur-Sarthe.
«Je n'ai jamais touché un centime d'argent venu de Russie dans toute ma vie politique et privée», a-t-il assuré, même si «j'aurais naturellement été rémunéré» si «j'avais continué» à siéger dans ces deux conseils d'administration», a-t-il insisté.
Sur l'entreprise française Cifal opérant en Russie et visée par une enquête préliminaire du parquet national financier pour des soupçons de corruption d'agent public étranger, celui-ci, qui a été rémunéré en qualité d'apporteur d'affaires, a répondu: «Je ne suis pas concerné par les enquêtes en cours, j'ai travaillé pour une entreprise qui elle est concernée par une enquête».
Le Figaro signale qu’il a affirmé «s’être trompé» sur le plan géopolitique: «Je me suis trompé sur un point, je le reconnais bien volontiers. J'étais convaincu que le président Poutine ne passerait pas à l'acte» en Ukraine, «une catastrophe absolue».
La commission d'enquête sur les ingérences étrangères, présidée par le député RN Jean-Philippe Tanguy, a été lancée par le groupe de Marine Le Pen fin 2022 pour tenter de couper court aux accusations faisant du parti nationaliste un agent de l'influence russe en France, tient à faire savoir Le Figaro.
A la question sur les ingérences étrangères, François Fillon a renvoyé la balle: «Des ingérences étrangères, oui, j'en ai rencontrées, la plupart du temps, elles venaient d'un pays ami et allié qui s'appelait les États-Unis. J'ai été écouté avec le président Sarkozy pendant cinq ans par la NSA (l'Agence de sécurité nationale américaine)». «Je n'ai pas été concerné directement par des ingérences russes», a-t-il rajouté.
Observateur Continental note que la France est à la recherche du «réseau du Kremlin».
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