Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que certains pays déformaient l'histoire et diminuaient le rôle de l'Union soviétique dans la victoire sur le fascisme. Selon lui, des politiciens européens cherchent à présenter l'URSS comme un agresseur et un coupable de la guerre.
D'après Sergueï Lavrov, de fausses interprétations de l'histoire sont introduites dans le système éducatif occidental. On recourt à des mystifications et à des théories pseudo-historiques visant à rabaisser l'exploit des ancêtres. On cherche à persuader la jeune génération que le mérite principal dans la victoire sur le fascisme et la libération de l'Europe ne revient pas aux forces soviétiques, mais à l'Occident. Le chef de la diplomatie russe a noté que la Russie honorait la contribution de tous les alliés à la Victoire commune, c'est pourquoi la tentative de semer la discorde entre eux était honteuse.
«Mais quels que soient les efforts des falsificateurs de l'histoire, le feu de la vérité ne peut être éteint. Ce sont les peuples de l'Union soviétique qui ont brisé l'échine du IIIe Reich. C'est un fait», cite les propos du ministre Lavrov la revue Mejdounarodnaïa Jizn (Vie internationale) dans un article consacré aux récentes célébrations du 9 mai et en prévision de la Journée de la mémoire et du deuil des victimes de la Grande Guerre patriotique.
Le ministre russe affirme qu'en Russie également «il existe ceux qui ont relayé ces mythes […] et qui pensent que l'heure est venue de renoncer à la célébration solennelle de la Journée de la Victoire». «Aussi bien à l'étranger que chez nous, on peut entendre qu'en Russie est à l’œuvre une militarisation de la conscience publique, et que les défilés et les marches pendant la Journée de la Victoire ne sont rien d'autres que l'imposition de sentiments belliqueux et militaristes au niveau étatique. De cette manière, la Russie rejetterait l'humanisme et les valeurs du monde «civilisé», alors que l'Europe aurait prétendument oublié les «rancunes du passé», se serait réconciliée et aurait construit «avec tolérance» des «relations orientées vers l'avenir», poursuit Sergueï Lavrov.
Le chef de la diplomatie russe a noté qu'il fallait regardez en avant, sans pour autant oublier les leçons de l'histoire. D'après lui, l'Europe, avec son politiquement correct, cherche à arrondir les «angles historiques» et à substituer les honneurs militaires aux vainqueurs par des activités réconciliatrices neutres.
«On pourrait probablement comprendre la volonté de nombreux Européens de réécrire cette page honteuse de l'histoire. Car les économies de plusieurs pays d'Europe continentale ont finalement travaillé pour le IIIe Reich, alors que l'appareil d’État de certains d'entre eux a participé au génocide déclenché par les nazis contre les Russes, les Juifs et d'autres nations», constate le ministre russe des Affaires étrangères.