Le 10 juin, le ministère français des Affaires étrangères a annoncé que douze enfants de djihadistes âgés de 18 mois à 10 ans qui vivaient dans des camps du nord-est de la Syrie avaient été rapatriés en France http://www.leparisien.fr/faits-divers/des-enfants-de-djihadistes-rapatries-en-france-10-06-2019-8090061.php Ce rappatriement des enfants, plus de 150 enfants de jihadistes regroupés au camp d'Al-Hol, fait suite à la volonté du gouvernement français de faire venir les djihadistes condamnés en Syrie et en Irak. Les avis sont partagés sur cette décision. Les parents de victimes de djihadistes, le RN, s'opposent fermement à ce retour quand la gauche, les Verts, LREM exigent le retour des djihadistes et leurs enfants. La ministre française de la Justice Belloubet, qui réclame le retour des enfants de djihadistes, plaide pour un seuil d'irresponsabilité pénale à 13 ans. Plus de 45 avocats français, au nom de la dignité humaine et du droit de l'homme, se mobilisent pour défendre la vie des djihadistes condamnés en Syrie ou en Irak.
Pour sauver des enfants. 45 avocats dénoncent à l'initiative de William Bourdon et Vincent Brengarth, l'inaction de l'Etat en ce qui concerne la protection des djihadistes français condamnés en Syrie et en Irak. Ces avocats expliquent que laisser exécuter ces peines ou autoriser ces jugements est «contraire à notre ordre public et reviendrait à répondre à la barbarie par une peine que nous prohibons catégoriquement» et affirment que «faire prendre ce risque de condamner à mort des ressortissants français, c'est renoncer à nos engagements car c'est permettre la mise en œuvre extraterritoriale de la peine de mort». Les avocats William Bourdon et Vincent Brengarth sont, entre autres, les défenseurs de familles de djihadistes avec des enfants qui exigent leur rapatriement en France. Les avocats s'appuient notamment sur «l'exigence constitutionnelle de protection de l'intérêt de l'enfant». Les avocats soulignent que le rapatriement des enfants «ne pourra intervenir qu'avec leur mère», la protection du droit à la vie des mineurs ne pouvant «être dissociée de leur droit à ne pas être séparés de leur mère». Cette position des avocats va dans le sens de la ministre française de la justice et du gouvernement français.
Contre. Le plus jeune enfant a 18 mois, le plus âgé a 10 ans. «À 10 ans, un enfant de djihadiste peut être «dangereux», estime Thierry Mariani député du RN au Parlement européen. «Le problème est qu'est-ce qu'on met derrière enfant? Pour les adultes, on est contre. C'est à la justice irakienne ou syrienne à les juger là où ils ont commis leur crime. Quand un étranger commet un crime en France, il est jugé en France. Pour les enfants, ce qui me choque, c'est que 18 mois ou 10 ans, c'est totalement différent. Je trouve cela normal qu'on rapatrie des mineurs qui n'ont pas été conditionnés à condition de ne pas les remettre dans des familles si elles sont déjà radicalisées. Mais 10 ans cela peut être un enfant qui a déjà été dans un camp d'entraînement. Cela peut être un enfant qui peut avoir un comportement dangereux. Il faut faire du cas par cas. Est-ce-que j'aurais envie que mon gamin se trouve dans une cour de récréation avec quelqu'un qui a suivi un entraînement militaire? Dans des régions où à son corps défendant il y a des situations de folie, qui a appris le maniment des armes à 10 ans en Syrie. A 10 ans quand on est passé par un camp d'entraînement djihadistes on peut être dangereux. Daesh et Al Quaida s'en vantaient. Regardez les vidéos d'enfants assassinant des soldats syriens et ces enfants n'avaient par moment pas 10 ans. J'espère que les services français ont fait un tri.»