Les élections européennes du 23 au 26 mai ont reformé les 751 sièges du Parlement européen du moins jusqu'au 31 octobre 2019 date du départ des 73 Britanniques en raison du Brexit. En tenant compte des résultats actuels les conservateurs et sociaux-démocrates ont perdu la majorité absolue qu’ils avaient à eux deux dans la précédente législature. La gauche radicale est en chute libre. Malgré la propagande écologiste le groupe des Verts, pris seul, n'est pas en puissance car la nouvelle formation Identité et Démocratie» et quasi aussi forte que cette dernière. Aussi, l'apparition du nouveau groupe «Identité et Liberté», qui vise à une «union des souverainistes» au Parlement européen, peut fort probablement peser à Bruxelles si des ententes se mettent en place ou tout du moins enrayer le rouage de l'Union européenne. La composition du Parlement européen est, donc, fortement modifié.
Le parlement après les élections du 23 au 26 mai derniers montre de nouveaux rapports de force. Si on observe les résultats provisoires, la droite conservatrice du PPE devrait ainsi rester la première force avec 179 sièges, suivie des sociaux-démocrates pour 152 sièges, des Libéraux (ALDE rebatisé Renew Europe/Renaissance Europe (RE)) avec 110 sièges, des écologistes avec 76 sièges. A l'extrême droite, pour les partis souverainistes, nous avons trois groupes eurosceptiques : ECR avec 61 sièges qui est formé essentiellement du PiS et de VOX; l'ELDD avec 44 sièges essentiellement constitué d'Anglais donc amené à disparaître avec le Brexit ; l'ENL, qui double son score avec 73 sièges avec un poids politique quasi équivalent à celui des Verts devient «Identité et Liberté» représenté par 9 pays. La gauche radicale, GUE/GNL, qui, elle s'est effondrée, compte seulement 40 sièges. Cependant le départ des 73 députés britanniques, répartis dans chacun de ces groupes avec la venue de 27 nouveaux élus issus des 14 autres Etats membres et la création du nouveau groupe «Identité et Liberté» à Bruxelles, qui aspire à inviter d'autres partis souverainistes, changera la distribution des cartes en octobre 2019.
Le parlement après le Brexit. Avec la sortie du Royaume Uni au plus tard le 31 octobre 2019 avec le Brexit le nombre des députés européens à siéger à Strasbourg ne sera plus que de 705 suite à la décision du Conseil européen https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:32018D0937&from=EN#ntr4-LI2018165FR.01000101-E0004 du 28 juin 2018 pour prévoir le départ des 73 Britanniques. Ainsi l'UE revenant à 27 membres, 46 sièges britanniques, seront mis en suspens dans la possibilité d'un nouvel élargissement. Les 27 sièges à rester vont être dispatchés entre plusieurs Etats membres. Le Conseil européen a décidé le 28 juin 2018 que 27 sièges aujourd'hui britanniques devraient être répartis après le Brexit, à 14 Etats considérés comme sous-représentés.
Ainsi après le Brexit 5 sièges en plus vont être respectivement attribués à la France et à l'Espagne. L'Italie et les Pays-Bas vont obtenir respectivement 3 sièges en plus. L'Irlande obtiendra 2 sièges en plus. La Roumanie, l'Autriche, le Danemark, la Croatie, la Finlande, la Suède, la Slovaquie, la Pologne et l'Estonie, auront respectivement 1 siège en plus. Nous avons ainsi 27 sièges pour 14 Etats «sous-représentés»
«Identité et Liberté» à Bruxelles. C’est le nouveau groupe politique qui fait parler de lui constitué de 73 eurodéputés patriotes issus de 9 pays qui est formé derrière le PPE, les socialistes, le groupe des Libéraux démocrates et tout juste après les Verts. Le groupe renommé «Identité et Liberté» sera donc, à lui tout seul sans tenir compte d'alliances, le cinquième du Parlement. Dans ce groupe, nous avons la Lega avec 27 députés, Le RN avec 23 députés, l'AfD avec 11 déutés, le FPÖ avec 3 députés, le Vlaams Belang avec 3 députés, 2 députés pour le parti tchèque Parti de la liberté et Démocratie directe, 2 députés pour les Vrais Finlandais, 1 député pour le parti populaire danois, 1 député pour le parti estonien Ekre.Le parti hongrois Fidesz reste dans le groupe PPE. Les Espagnols du Vox, les Polonais du PiS sont dans le RCE. La droite nationaliste a réussi à reconstituer une formation qui sera appeler à grandir.