L'Organisation mondiale de la santé (OMS) déclare la situation d'«urgence sanitaire mondiale» sur la crise du Coronavirus. Deux chercheurs sont en totale opposition sur leurs résultats.
Les autorités françaises n'invitent pas l'institut Pasteur à participer à l'organisation du rapatriement des ressortissants français de Wuhan. Le politique prend les décisions dans l'incertitude sur le réel danger du virus chinois alors que Agnès Buzyn, la ministre française de la Santé, n'a pas mis en place les mesures de sécurité nécessaires dès le début de la crise épidémiologique comme cela fut le cas en Chine.
Le nombre de personnes décédées du coronavirus en Chine est de 213 et au total celui des contaminés est actuellement de près de 10 000. 102 000 personnes ont été placées en observation dans le pays. Plus de 56 millions de personnes sont toujours mises en quarantaine autour du berceau de l'épidémie. Aucun décès n'a été signalé en dehors de la Chine, mais des cas de contamination ont aussi été annoncés sur tous les continents par les autorités sanitaires locales. «Je déclare l'épidémie comme étant une urgence de santé publique de portée internationale», a déclaré hier Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur de l'OMS. L'organisation a souligné que les cas avait plus que décuplé en une semaine. Aux Etats-Unis, le nombre de cas est de six au total. En France, un sixième cas d'infection a été annoncé: celui d'un médecin contaminé par une personne ensuite rentrée en Chine, où elle a déclaré la maladie. En Allemagne, cinq cas déclarés parmi les employés d'une entreprise, l'un, un homme de 33 ans, a été contaminé par une collègue venue de Chine. L'Italie a déclaré deux cas de touristes chinois. Au Royaume-Uni deux cas d'infection ont été confirmés. En Corée du Sud dix-huit Sud-Coréens sont touchés. Trois Japonais rapatriés ont été contaminés. La Russie, qui n'a pour l'instant déclaré aucun cas, a cependant annoncé la fermeture de sa frontière longue de plus de 4 000 kilomètres avec la Chine. La France, l'Espagne, l'Italie, les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, la Canada, la Nouvelle-Zélande, rapatrient leurs ressortissants ainsi que d'autres Européens. Ces derniers sont placés en quarantaine. Mais des milliers d'autres étrangers piégés à Wuhan restent sans certitude de pouvoir partir. Comme c'est le cas de Thaïlandais.
Alors que le site SchengenVisaInfo.com a signalé que l'Union européenne envisageait de restreindre les visas aux ressortissants chinois, la République tchèque est devenue le premier pays de Schengen à cesser d'accorder des visas à des personnes venant de Chine. «Cette décision a été annoncée par le ministre tchèque des Affaires étrangères, Tomáš Petříček, qui a déclaré que le ministère avait cessé de délivrer des visas aux citoyens chinois pour l'infection du Coronavirus et n'acceptait pas de nouvelles demandes de visa en Chine», écrit le site Schengen Visa Information. Une information confirmée par Radio Prague Internationale https://www.radio.cz/fr/rubrique/infos/coronavirus-la-tchequie-suspend-la-delivrance-de-visas-aux-ressortissants-chinois . L'Union européenne se prépare à resserrer les conditions d'entrée pour les ressortissants chinois et ceux qui se sont rendus en Chine ces derniers mois, dans le but d'empêcher la situation de devenir hors de contrôle. «À l’étranger la situation a également bien évolué. Il y a quelques heures la Papouasie-Nouvelle-Guinée a annoncé qu’elle n’accepterait plus aucun voyageur étranger en provenance d’Asie sur son territoire. De leur côté, les Papouasiens revenant de pays asiatiques seront placés en quarantaine pendant 14 jours. Le gouvernement du Mozambique a également annoncé ce mardi la suspension de la délivrance des visas d’entrée sur son territoire aux citoyens chinois» signale le site Science Post https://sciencepost.fr/coronavirus-132-morts-et-plus-de-6-000-personnes-contaminees-le-point-sur-lepidemie/
Le Professeur Zhong Nanshan, l’un des meilleurs spécialistes chinois des maladies respiratoires, réputé pour avoir aidé à enrayer l’épidémie de Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002-2003, a de son côté suggéré il y a quelques jours que l’épidémie ne devrait pas connaître «un développement à grande échelle» et connaître son pic d'ici «une semaine ou 10 jours», après quoi «le taux de mortalité commencera à baisser». «L'expert Gabriel Leung à la tête de chercheurs de l’Université de Hong Kong a estimé que le virus pourrait en réalité avoir infecté beaucoup plus de personnes que prévu» et que «le nombre de cas confirmés pouvait être de l'ordre de 44 000 personnes à la date de samedi (25 janvier). Selon eux, le nombre d’infections pourrait continuer à doubler tous les six jours, pour finalement atteindre un pic en avril/mai» toujours selon Science Post.
L'Institut Pasteur n'est pas informé ou invité par le gouvernement pour surveiller le rapatriement des Français. Observateur Continental a contacté le service presse de l'Institut Pasteur pour obtenir des précisions. «On a absolument aucune information sur la façon dont les personnes sont prises en charge à la fois dans l'avion, à leur accueil et quelles sont les équipes médicales qui les suivent. Notre rôle est d'être là en tant qu'experts scientifiques pour apporter des réponses rapides si il y a des suspicions de cas». Le service presse de Pasteur «pense» que les pouvoirs publics avec leurs médecins en charge du rapatriement des Français «sont en contact avec ceux de l'hôpital Bichat qui gère les premiers patients malades en France». «Les personnes malades doivent faire le 15 et ne pas se déplacer» a rajouté le service presse.
Olivier Renault