Avec un financement de 8,8 milliards de dollars les dirigeants africains viennent d’approuver le vaccin mondial de Bill Gates pour 300 millions d’enfants du tiers-monde.
C'est un rendez-vous qui semble être passé inaperçu dans les média européens. On apprend avec effroi que plusieurs dirigeants africains ayant pris part au sommet mondial sur la vaccination qui s’est tenu ce jeudi 4 juin par visio-conférence et accueilli par Boris Johnson, Premier ministre britannique, ont approuvé le vaccin mondial de l’organisation Gavi fondée en 1999 par Bill Gates. Cet accord surprend car la discussion sur LCI d'un directeur de recherche de l’Inserm avec un chef de service de l'hôpital Cochin sur l'idée de faire des tests de vaccins en Afrique pour le Covid-19 a provoqué une indignation sur le continent africain et à travers le globe. Ces déclarations ont montré plus largement de quelle manière la France considère l'Afrique. Dans un message posté sur le compte officiel twitter de Gavi, on pouvait lire au moment de l'ouverture du sommet : «Aujourd’hui, la Grande-Bretagne accueille le sommet mondial sur la vaccination contre la Covid-19 pour mobiliser au moins 7,4 milliards de dollars en ressources additionnelles afin de protéger la prochaine génération des maladies infectieuses, réduire les inégalités et créer un monde plus sain, plus sûr et plus prospère».
Dans la presse, on a obtenu davantage d’informations sur cette campagne de vaccination mondiale contre le coronavirus. En effet, selon le média américain CNBC, l’argent récolté servira à immuniser, d’ici à 2025, 300 millions d’enfants vivant dans les pays les plus pauvres au monde. En marge de ce sommet mondial auquel ont pris part 50 pays, la mobilisation a été très forte et il y a fort à parier que les 7,4 milliards de dollars visés seront largement dépassés. Le gouvernement coréen s’est engagé à verser 30 millions de dollars; 1,25 million pour la Principauté de Monaco; 300 millions de dollars pour le Japon; 15 millions de dollars pour l’Inde; 20 millions de dollars pour la Chine; 300 millions de dollars pour l’Australie; 20 millions de dollars pour le Qatar. La Norvège a débloqué, à elle seule, 1 milliard de dollar et la France a promis de participer à hauteur de 250 millions d’euros.
Même Joyce Kilipko, fondatrice et directrice de l’Initiative Publique Sanitaire pour le Liberia, a appelé à ne pas croiser les bras et laisser le coronavirus gagner du terrain sur le continent. «Nous ne devons pas laisser l’histoire de la crise d’Ebola se répéter. Un engagement communautaire doit être en première ligne», a-t-elle déclaré. Le président sénégalais Macky Sall ainsi que le président du Burkina Faso, Roch-Marc Kaboré, qui ont participé au sommet, ont aussi soutenu le projet. Et ils n’ont pas été les seuls sur le continent. Le Ghana, l’Ethiopie, le Kenya, le Mozambique, le Nigeria, le Niger, la Sierra Leone…ont aussi approuvé le vaccin mondial contre la Covid-19.
Après la diffusion de l'intervention sur LCI d'un directeur de recherche de l’Inserm avec un chef de service de l'hôpital Cochin sur l'idée de faire des tests de vaccins en Afrique pour le Covid-19, le panafricain, Kemi Seba, avait écrit sur son comte Twitter: «Après le singe, c’est sur nous, Africains, que votre mafia pharmaceutique veut faire ses tests?» et menacé: «Venez faire vos vaccinations chez nous, vous ne repartirez pas vivants!». La décision des dirigeants africains montrent que les peuples africains n'ont pas le droit à la parole qu'ils sont désarmés et restent sous la houlette des décisions venant des multinationales, surtout que ce sommet a été organisé par la Grande-Bretagne.