Des chercheurs américains ont mené une étude sur l'ADN pour déterminer de quel pays a été amenée la majorité des esclaves dont les descendants vivent actuellement sur le territoire américain. Près de 50.000 personnes ont participé à ce travail d'experts, rapporte le quotidien New York Times.
Il s'est avéré que la plupart des esclaves ont été amenés aux Etats-Unis du Nigeria. Le directeur du groupe de recherche Steven Micheletti n'a d'abord pas cru aux résultats de l'étude. Cependant, il a ensuite étudié les documents d'archives qui stipulaient que les esclaves nigérians étaient d'abord amenés sur les îles des Caraïbes, qui appartenaient à l'époque au Royaume-Uni, puis aux Etats-Unis.
De plus, les Afro-Américains contemporains ont gardé des traces génétiques de leurs ancêtres du Sénégal, de la Gambie et du Bénin. Il s'est avéré également que la plupart des esclaves amenés aux Etats-Unis étaient des femmes. Si sur le territoire américain leur nombre était 1,5 fois plus élevé, dans le bassin britannique des Caraïbes ce chiffre était de 25 fois. Alors que l'on supposait plus tôt que 60% des esclaves africains étaient de sexe masculin.
A présent, si les chercheurs parvenaient à s'entendre avec les autorités des pays d'Afrique occidentale, ils pourraient ouvrir des représentations à Angola et au Congo. Cela permettrait de déterminer le nombre de ports accostés par les navires des marchands d'esclaves, ainsi que la quantité de la population noire transportée.
Plus tôt, le conseil municipal de la ville américaine d'Asheville, en Caroline du Nord, a présenté ses excuses pour le rôle de la ville dans l'esclavage et la discrimination, et il a voté pour le versement des réparations aux Noirs. Il est précisé que cela ne prévoit pas une allocation directe d'argent aux descendants d'esclaves.Alexandre Lemoine
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