Dans un communiqué de presse publié cette semaine, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) indique qu'«un deuxième confinement généralisé, comme celui connu au printemps dernier, risquerait de porter un coup fatal aux petites et moyennes entreprises (PME) québécoises».
C'est un cri lancé par l'organisation alors que le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, veut encore plus confiné le pays et donc réduire totalement la vie économique des PME car pour l'homme politique la vie «normale» ne pourrait, peut-être, reprendre que si les gens sont vaccinés.
Comme l'indique le Journal de Québec, «le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a causé toute une surprise en annonçant, lundi de cette semaine, que le Canada allait recevoir 249 000 doses du vaccin Pfizer/BioNTech d’ici la fin de l’année». Cependant, le premier ministre canadien mise sur les restrictions sanitaires et il avait déclaré qu'«on a encore de longs mois qui nous attendent».
D'ailleurs, il avait signifié, il y a encore une semaine, malgré l'arrivée du vaccin au Canada, qu' «il ne faudra pas espérer de grandes levées des mesures sanitaires cet hiver». Et comme la vaccination de l’ensemble de la population prendra nécessairement du temps, il faudra toujours avoir les mesures sanitaires, qui vont bien sûr tuer les activités des entreprises canadiennes.
«La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) s'élève contre l'idée d'imposer un confinement généralisé au Québec pendant la période des Fêtes» car «un deuxième confinement, surtout aux Fêtes, porterait un ''coup fatal'' aux PME québécoises, prévient-elle», - précise la Radio Canada.
Selon les données de sondage recueillies par FCEI, la moitié des PME au Québec ne survivraient pas facilement à une deuxième vague de restrictions. «Les PME peinent toujours à se remettre des mois de confinement qu’elles ont vécus. Ce sont 70 % d’entre elles qui n’ont toujours pas retrouvé leur niveau normal de ventes et plus du tiers qui rapportent perdre de l’argent tous les jours. Si nous mettons tout le Québec sur pause, une fois encore, nous risquons de faire très mal à notre économie», prévient François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.
Depuis le début de la pandémie, les propriétaires d’entreprise se sont, pourtant, activement investis pour limiter la propagation du virus et la FCEI rappelle que «la grande majorité des propriétaires de PME au Canada (79 %) sont allés au-delà des directives de santé publique de leur province pour protéger leurs employés et leurs clients, que «90 % de ceux qui dépendent de la vente en magasin trouvent qu’il est plutôt facile de limiter le nombre de clients à l’intérieur des commerces», que «86 % des commerçants canadiens, dont le modèle d’entreprise permet de proposer d’autres pratiques, comme la livraison à domicile et le ramassage en bordure de rue, offrent à leurs clients ces alternatives», que «les propriétaires de PME ont investi des sommes importantes pour adapter leur entreprise aux nouvelles directives». Malgré le suivi des lois sanitaires, les entreprises canadiennes, prennent un coup de couteau dans le dos du pouvoir politique.
Dans une lettre acheminée en début de cette semaine au ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, la FCEI lui demande de «justifier les restrictions ou fermetures avec des données de santé publique», de «traiter toutes les entreprises équitablement et éviter que la fermeture des petites entreprises ne soit un avantage pour les grandes surfaces et les géants du Web», de «continuer d’autoriser les activités commerciales en personne», de «consulter le milieu avant d’imposer des mesures de confinement», «indemniser entièrement les petites entreprises en période de restrictions».
La FCEI demande à ce qu'on aide les PME qui vivent les restrictions imposées et celles pour lesquelles les ventes ont chuté, tout en demandant de ne pas augmenter les cotisations, les impôts ainsi que toute charge pour les entreprises. Enfin, la FCEI, qui est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions, demande au gouvernement du Québec de faire preuve d’une grande sensibilité à l’égard des entrepreneurs et de poser maintenant les actions supplémentaires nécessaires pour les aider à traverser la crise. Car maintenant avec la faillite de leurs affaires, ces entrepreneurs sont aussi touchés psychologiquement et en état de détresse mentale: «La santé mentale des entrepreneurs canadiens est préoccupante, alors qu'un sondage indique que 39 % d’entre eux sont déprimés au moins une fois par semaine et 64 % ont moins d’énergie ou sont fatigués».
Olivier Renault
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