Marine Le Pen a déploré le gel de Minsk II et dénoncé la non-action de la France.
«On regrette que l'accord de Minsk II qui a maintenant sept ans et qui prévoyait la sortie de ce conflit par l'autonomie accordée à Lougansk et Donetsk, ces deux régions, et bien, et semble-t-il été gelé comme si la France ne s'en était peu intéressée dans les cinq dernières années alors même qu'elle avait un rôle essentiel», a déclaré Marine Le Pen à RTL ce 22 février, soulignant que «Là, pour le coup, François Hollande avait pris un rôle et une responsabilité essentielle [contrairement à Emmanuel Macron]».
Dénonçant la non-action de l'actuel président français sur cette crie ukrainienne, elle a déclaré: «Je pense qu'Emmanuel Macron a cherché à se servir de cette séquence de diplomatie pour appuyer une entrée en campagne. Je goûte peu de la communication autour de cela. J'ai vu passé des photos d'Emmanuel Macron pas rasé, la tête entre les mains. Tout ça, très artistique. Je pense que ce n'est pas sérieux de faire de la communication sur ces sujets là. Je pense qu'il a essayé de jouer un rôle, de se servir d'un éventuel succès diplomatique, raison pour laquelle il repousse sa décision de rentrer en campagne. On s'est posé la question s’il était vraiment président de la république ou s’il cherchait à être le prix Nobel de la paix».
Elle a martelé: «Pour l'instant, ce qu'il se passe au Mali est plus grave et plus sensible que ce qu'il se passe en Ukraine», car «la vie de nos soldats est en cause».
Marine Le Pen souligne toujours l'importance de la diplomatie: «Maintenant, nous sommes dans une situation où il ne faut pas mettre la diplomatie de côté quand même». «Je crois toujours en la diplomatie. Je crois que la diplomatie peut toujours oeuvrer. Peut toujours arrêter une guerre», a-t-elle signalé.
«Depuis des années la France s'est soumise à une forme de guerre froide imposée par l'UE qui, elle même, a été très à l'écoute des Américains à l'égard de la Russie. Je ne pense pas que nous avions raison de le faire», a-t-elle regretté.
A la question «vous semblez ménager Vladimir Poutine, Marine Le Pen demande: «Souhaitez-vous la guerre avec la Russie, vous?». «Moi, je ne souhaite pas la guerre avec la Russie, donc, je dis que je suis très inquiète de voir cette escalade. Incontestablement l'acte de reconnaissance de ces deux régions que l'on savait être l'issue de dix jours de vote à la Douma, quand même, on n'est pas tombé de notre chaise».
«Il s'avère que la diplomatie [d'Emmanuel Macron] a échoué. Ce n'est pas la fin. Ce n'est pas parce qu'on est face à cette escalade claire, voulue par Vladimir Poutine, (...) aussi, critiquable (…) que la diplomatie doit ranger ses bagages. Elle doit au contraire se développer, faire acte d'imagination».
Comme présidente de la République, a-t-elle fait savoir, «mon message [au président Poutine] se serait d'essayer de réunir autour d'une table tous les acteurs de ce conflit. C'est à dire, les Etats-Unis, la Russie, l'Allemagne, la France, mais aussi peut être la Pologne, la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie, pour réussir à retrouver les moyens de trouver une solution qui puisse en même temps permettre le retrait des troupes russes de l'Ukraine et en même temps cette autonomie qui je crois est incontournable pour des régions qui l'espéraient en fait à l'issue du sommet de Minsk».
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