06.06.2022
Les forces armées russes ont adopté la tactique de destruction des itinéraires d'acheminement du matériel de l'Otan.
Les États-Unis et l'Otan continuent de livrer à l'Ukraine de nouveaux armements lourds offensifs, mais à en juger par l'ampleur et la qualité de cette aide militaire, elle ne pourra certainement pas stopper l'offensive russe. Moscou, ayant accumulé des missiles et l'artillerie et mobilisé l'aviation, commence à utiliser une nouvelle tactique appelée à minimiser les pertes d'effectifs. La Russie affiche qu'elle possède encore d'importantes ressources en dehors de la zone de l'opération spéciale en organisant en été et en automne des exercices stratégiques. Sachant que l'armée russe a commencé à détruire les itinéraires de livraison d'armes otaniennes près des frontières ouest de l'Ukraine.
Dans la nuit du 1er au 2 juin, des navires de la flotte de la mer Noire ont tiré des missiles de croisière sur des sites stratégiques sur tout le territoire de l'Ukraine. Des sources ukrainiennes rapportent qu'au moins six missiles ont atteint leur cible.
La Russie poursuit l'offensive dans le Donbass en choisissant pour axe principal Severodonetsk. Les forces y avancent en augmentant la densité des tirs d'artillerie, en créant les conditions pour encercler l'ennemi.
Les dirigeants des États-Unis et des pays alliés constatent les succès de la Russie dans l'opération spéciale. C'est cet aspect qui les incite à envoyer à l'armée ukrainienne "les armes terrestres les plus puissantes de celles que Kiev utilisait jusqu'à présent". C'est ce qu'a conclu le sous-secrétaire à la Défense des États-Unis Colin Kahl. Ce dernier écrit que les livraisons américaines de lance-roquettes multiples (LRM) Himars avec une portée jusqu'à 80 km permettront à l'armée ukrainienne de combattre plus équitablement l'artillerie russe à longue portée.
Selon la presse occidentale, le Royaume-Uni, suivant l'exemple des États-Unis, compte fournir à Kiev plusieurs LRM M270B1, similaires aux systèmes américains.
Alors que l'agence Reuters indique que l'administration Biden songe à vendre aux militaires ukrainiens quatre drones MQ-1C Grey Eagle, une version du drone MQ-1 Predator largement utilisé par les États-Unis en Irak et en Afghanistan. "La masse au décollage maximale du Grey Eagle, selon les experts, représente environ le triple par rapport au turc Bayraktar activement utilisé par l'armée ukrainienne", rapporte Reuters.
Par ailleurs, en lançant récemment les exercices de ses propres forces stratégiques, la Russie déploie le potentiel de défense sur tout son territoire, notamment près des frontières des États-Unis. Ce qui, d'après Moscou, devrait servir de facteur de dissuasion pour Washington et ses alliés. Une activité d'entraînement et opérationnelle importante se déroulera sur l'axe stratégique oriental. Comme l'a déclaré le général Ivan Bouvaltsev, chef de la Direction générale de la préparation opérationnelle des forces armées russes, "les chefs d'armée et les responsables des organes centraux du commandement militaire ont prévu des exercices stratégiques de commandement Vostok 2022 pour le second semestre 2022.
"Les exercices des forces nucléaires stratégiques et du commandement militaire seront organisés dans les mois à venir, et pas seulement dans la région de Moscou. La Russie ne menace pas par l'utilisation de l'arme nucléaire mais montre par ces démarches qu'il existe des lignes rouges dans l'aide au régime de Kiev qu'il ne faut pas franchir", a déclaré l'expert militaire et colonel à la retraite Nikolaï Choulguine, qui avait longtemps servi dans les forces des missiles stratégiques russes.
L'information obtenue à partir de sources ouvertes
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