28.04.2023
Wright Mills dans son fils livre L'Élite du pouvoir (1956), indique que la clé pour comprendre l'agitation nord-américaine se trouverait dans la sur-organisation de sa société. Ainsi, selon Wright Mills, l'establishment serait «le groupe d'élite formé par l'union des sous-élites politiques, militaires, économiques, universitaires et médiatiques américaines», des lobbies de pression qui seraient interconnectés par «une alliance agitée basée sur leur communauté d'intérêts et dirigée par la métaphysique militaire». Ce concept est basé sur une définition militaire de la réalité et qui aurait transformé l'économie en une guerre économique permanente.
Le système politique américain s'articulerait, également, autour de l'alternance au pouvoir des partis démocrate et républicain (tous deux engloutis par le lobby juif) et utiliserait la dictature invisible de la consommation compulsive des biens matériels pour annuler les idéaux de l'individu originel et le transformer en un être acritique, craintif et conformiste qui rejoindra inévitablement les rangs d'une société homogène, uniforme et facilement manipulable par des techniques de manipulation de masse.
Trump et la théorie de la catastrophe. Le puzzle déconnecté du chaos ordonné peut être décrit au moyen de la soi-disant «théorie des catastrophes» du scientifique français René Thom et serait basé sur deux concepts antinomiques pour essayer de «comprendre l'ordre hiérarchique de la complexité biologique». Ainsi, le concept de stabilité ou d'équilibre fait référence à «un système qui reste stable même s'il enregistre un changement», des principes qui transférés à la sphère politique américaine se traduiraient par l'alternance au pouvoir des partis démocrate et républicain.
De même, un autre pilier du système serait le maintien inébranlable d'un système économique néolibéral basé sur la force du dollar et d'une doctrine géopolitique basée sur le rôle des États-Unis comme gendarme d'un Monde Unipolaire composé de pays alliés, (devenus simples sujets) et les pays ennemis comme incarnation du Mal.
Sur la rive opposée, on trouve le concept de changement qualitatif ou de discontinuité qui se produit lorsque «de simples changements quantitatifs deviennent autre chose et que le système se transforme radicalement en interne en une nouvelle réalité qui modifie sa situation d'équilibre interne et crée une nouvelle situation». Cela serait représenté par Trump et symboliserait un changement radical dans la cartographie de la démocratie américaine sui generis car le nouveau système politique est basé sur un présidentialisme aux accents autocratiques clairs et sur la doctrine géopolitique de l'isolationnisme, qui serait pour les mondialistes l'avènement de chaos.
Qui a peur de Donald Trump? La victoire de Trump en 2024 représenterait, donc, le déclin de la stratégie atlantiste de Biden et Soros déterminés à évincer Poutine du pouvoir, la signature d'un accord de paix en Ukraine et le retour à la doctrine de la coexistence pacifique avec la Russie. Cela signifierait l'intronisation du G-3 (États-Unis, Russie et Chine) comme «primus inter pares» dans la gouvernance mondiale et serait un missile sur la ligne de flottaison des intérêts géopolitiques du soi-disant «Club des îles» avec des actifs proches à 10.000 milliards d'euros et dont la tête visible, selon l'auteur Daniel Estulin, serait le financier et concepteur expert des «révolutions de couleur», George Soros, avec lequel on se retrouve au début d'un duel Soros-Trump où un seul d'entre eux, donc, peut survivre.
Ainsi, la communauté du renseignement américain (la quatrième branche du gouvernement selon Tom Engelhardt), pathogène à caractère totalitaire devenu État parallèle et véritable puissance de l'ombre, aurait été engloutie par le «Club des îles» de George Soros et aurait conspiré contre un Trump partisan du Geopolitics Primus InterPares ou G3. En cas d'échec de l'offensive judiciaire actuelle contre Trump pour le neutraliser politiquement et empêcher son éventuelle victoire aux élections présidentielles de 2024, la création d'un complot endogène pour le neutraliser ne serait pas exclue.
Germán Gorraiz López, analyste politique
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