01.06.2023
Une étrange annonce circule. Après la publication, le 3 mars de l'année dernière, sur la page Facebook de l'Ambassade d'Ukraine à Dakar (Sénégal) d'un appel aux citoyens étrangers (volontaires, mercenaires et autres) à venir se battre en Ukraine contre la Russie et la vive protestation des autorités sénégalaises condamnant cette pratique violant la convention de Vienne et les lois du pays, voilà que les Ukro-Atlantistes récidivent avec une autre tromperie, raciste et ethniste, d'enrôlement de volontaires pour une mort certaine en Ukraine.
Pour ce poste de «technicien», le contrat exige d'eux de «participer à la contre-offensive ukrainienne». Le nazisme, le racisme, l'ethnicisme, le tribalisme, le terrorisme, l'escroquerie, la tromperie, le mensonge, les crapuleries et tous les comportements monstrueux que la morale réprouve et que les religions maudissent... sont devenus leurs valeurs dont ils usent et abusent cyniquement pour atteindre leurs sales objectifs et au diable les lois, les conventions et la morale...
Par cette guerre en Ukraine, la Russie a mis à nu le Roi, les roitelets et les vassaux. Des diablotins qui font mieux que le diable.
À court de combattants en Ukraine, ils passent cette annonce pour recruter des «Techniciens de maintenance militaire». (Voir l'image et le lien). En fait, il s'agit d'un embrigadement des pauvres gens, de la chair à canon, d'Afrique et du Moyen-Orient précisément pour venir mourir en Ukraine en leur lieu et place, leur proposant un fort salaire «pour un contrat» et leur garantissant une citoyenneté au «Royaume-Uni ou dans l'UE». Le tout... après le contrat.
Comprendre «après leur mort», car il n'y aura rien bien sûr (ni argent, ni cercueil, ni enterrement). Ni vu, ni connu.
Indignation sur les réseaux sociaux et démentis des parties visées. Cette offre d'emplois de «Techniciens de maintenance militaire» pour les citoyens du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (payé 20.000£ pour un contrat) afin de «participer à la contre-offensive ukrainienne» - avec une garantie pour l'obtention de la citoyenneté au Royaume-Uni ou dans l'Union européenne, mais à la fin du contrat - a suscité indignation sur les réseaux sociaux et démentis de certaines parties visées et/ou concernées.
Ce sont en fait des sites «pro-atlantistes» qui ont réagi de façon anormale à la vague de critiques à l'exemple de Slate.fr, un site mainstream, qui classe cette offre d'emploi «douteuse» dans la catégorie «désinformation». Ce site s'est employé à prouver qu'il s'agit d'un «faux» en analysant «la formulation de certaines phrases» et les mots utilisés d'une part, mais surtout en donnant comme autre «preuve de non fiabilité» les noms des personnalités qui ont partagé l'annonce d'autre part; citant en particulier l'ancien homme politique britannique George Galloway, le pointant comme «contributeur chez Russia Today» et le candidat à la présidentielle française de 2017, François Asselineau en avertissant qu'il est «connu pour ses théories du complot».
Slate.fr trouve, par exemple, que la garantie de citoyenneté «Royaume-Uni» ou «Union européenne» n'est pas fiable dans la mesure où l'adresse de «Support for Ukraine» est basée au Royaume-Uni et que ce dernier n'est pas membre de l'UE. Selon Slate.fr on ne peut donc «offrir la nationalité d'un pays d'une Union dont on n'est pas membre», mais sur l'ingérence, l'aide militaire et politique à une UE dont il n'est pas membre aussi. Slate.fr n'en dit pas un mot. Il cite aussi comme «preuve» qu'il s'agit d'un «faux». Selon la pseudo «analyse» du média américain... Newsweek et la «trouvaille» d'un «chercheur» français (dont on ne cite pas le nom), seulement en OSINT (Open-Source Intelligence), il aurait trouvé des confusions et invraisemblances dans l'adresse mail utilisée qualifié de «bidon».
On a constaté aussi presque les mêmes réactions sur le média France 24 connu, pour beaucoup, comme le média atlantiste par excellence qui relaie la propagande, non seulement, anti-russe (tout comme LCI et BFMTV), et contre plusieurs pays africains qui n'entrent pas dans le giron atlantiste néocolonialiste. Cette TV aussi a fait son «enquête» pour conclure qu'il s'agit d'un «faux» en publiant toute une littérature pour le prouver. Nous relevons dans leur texte/enquête ces quelques passages significatifs (il y en a plusieurs) qui étayent notre jugement:
– Support for Ukraine y voit un «bon exemple de propagande russe».… la rengaine ukro-atlantiste. (Cette association a démenti son implication en avertissant qu'il s'agit d'une usurpation d'identité);
– «Impossible pour le moment de dire avec certitude qui est derrière cette opération»; c'est dit à la fin du texte. Ils affirment, donc, à défaut de preuves qu'ils ne savent pas afin de laisser un doute quant à son origine;
– «Mais une chose est certaine: cette offre manipulatoire n'a aucun lien avec les administrations européenne ou britannique»... Maintenant, ils savent avec certitude, sans preuves, que ce ne sont pas l'UE ou le Royaume-Uni.
Parole des «enquêteurs» de France 24.
– «Contactée par la rédaction des Observateurs, la plateforme Adzuna n'a pas souhaité communiquer les informations supplémentaires qu'elle détient sur les auteurs de l'annonce... Tout est dit ici qui permet de rendre l'annonce authentique. Ce contact et cette réponse de Adzuna - le principal site en question - auraient suffi pour tout arrêter: enquêtes, analyses, commentaires, spéculations, accusations, démentis...
Même, François Asselineau n'a pas été épargné aussi par France 24. Un Asselineau qui a relayé largement cette annonce. Voici ce qui est écrit sur lui: «L'ancien candidat à l'élection présidentielle François Asselineau, qui relaie régulièrement de la propagande prorusse, s'en est ainsi fait l'écho».
Le monde est habitué à les voir mentir avec culot. S'ils atteignent leurs objectifs, ils chargent leurs médias de faire une pseudo auto-critique pour mieux faire passer le prochain mensonge. Si leur complot est découvert, alors soit, ils nient carrément tout en prenant le maximum de précautions, soit ils l'imputent à l'ennemi. Souvent les deux en même temps.
L'annonce est bien indirectement d'origine «atlantiste» lancée depuis le Royaume-Uni par leurs propagandistes. Elle n'est devenue un «fake» qu'à la suite des réactions fulgurantes, des millions de vues, du nombre impressionnant de partages et des conséquences politiques. Leurs «observateurs» des désinformations et leurs sites «détecteurs de fake» sont, en réalité, leurs instruments de propagande dont la mission est de rendre le «vrai» un «faux» et le «faux» un «vrai».
Tout ce charivari démontre bien qu'ils ont raté leur coup en récoltant en plus l'humiliation.
Amar Djerrad, journaliste et analyste algérien
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