23.09.2023
Environ 40.000 places ont été préparées en Arménie pour l'hébergement des réfugiés potentiels venant du Haut-Karabakh, a déclaré le Premier ministre arménien Nikol Pachinian. Cependant, selon ce dernier, l'évacuation n'aura lieu que s'il est clair que la vie des Arméniens du Karabakh dans leurs maisons est impossible. Comme l'a rapporté l'Azerbaïdjan, certaines unités du Karabakh se sont retirées dans la forêt pour continuer la résistance. Bakou leur promet l'amnistie si elles se rendent.
40.000 places pour des déplacés potentiels du Haut-Karabakh ont été préparées en Arménie, a annoncé le Premier ministre Pachinian lors d'une réunion du gouvernement.
"Notre position concernant le déplacement éventuel de nos compatriotes du Haut-Karabakh en Arménie est la suivante. Cela se produira s'il est établi que leur vie dans leurs maisons sera impossible. Une telle situation est actuellement flagrante. Et si la situation ne s'améliore pas, ce problème sera à notre ordre du jour. Nous avons effectué certains travaux, et maintenant 40.000 places sont préparées en Arménie", a déclaré le Premier ministre arménien.
Nikol Pachinian espère encore des "avancées positives" dans l'évolution de la situation au Karabakh.
"La crise humanitaire continue, a constaté Pachinian. Nous sommes en contact permanent avec nos collègues du Haut-Karabakh. À la suite d'une conversation téléphonique, on peut constater qu'il y a certains espoirs d'avancées positives dans la situation... Les habitants du Haut-Karabakh peuvent avoir une réelle possibilité de retourner dans leurs maisons."
Le 20 septembre, des photos de résidents du Haut-Karabakh, arrivant en masse à l'aéroport de Stepanakert pour être évacués de la région après la capitulation des forces militaires du Haut-Karabakh face à l'Azerbaïdjan, ont circulé sur les réseaux sociaux.
Selon Pachinian, il n'y a actuellement aucune menace directe pour la vie de la population civile dans la région.
"La situation est dynamique et peut changer à tout moment... Quelque chose pourrait se produire quelque part, mais pour l'instant, en termes d'évaluation globale, il n'y a pas de menace directe pour la vie de la population", a déclaré Pachinian.
La réunion du gouvernement a eu lieu sur fond de reprise des manifestations devant le bâtiment du gouvernement dans le centre d'Erevan. Plusieurs centaines de personnes y sont rassemblées exigeant la démission du Premier ministre. Les gens continuent d'arriver. 80 personnes ont été arrêtées lors des manifestations en ville ce matin, dont l'un des leaders de l'opposition, Andranik Tevanian.
Pendant ce temps, l'Azerbaïdjan a admis que l'amnistie pourrait être accordée aux unités militaires du Haut-Karabakh. Cela a été déclaré dans une interview à Reuters par le conseiller en politique étrangère du président azerbaïdjanais, Hikmet Hajiyev.
Selon le conseiller présidentiel, certaines unités militaires du Karabakh continuent de résister. Des petits groupes se retirent dans les forêts, mais Hajiyev a déclaré que ce n'était pas un problème majeur.
Le politicien a dit que la population arménienne du Karabakh avait demandé de l'aide humanitaire. Deux camions de 20 tonnes chacun, chargés de nourriture et de produits d'hygiène, et deux voitures avec du pain ont été envoyés aujourd'hui par le ministère des Situations d'urgence de l'Azerbaïdjan, selon l'agence de presse d'État AzeRTag.
L'aide à la population locale a également été fournie par des médecins militaires russes du contingent de maintien de la paix.
"Le personnel médical du détachement a apporté son aide aux citoyens, tant aux blessés qu'à ceux souffrant de diverses maladies. Des médicaments pour le traitement de pathologies chroniques ont été distribués aux personnes dans le besoin. À l'heure actuelle, le détachement médical continue d'accomplir ses missions", rapporte la chaîne Telegram du ministère russe de la Défense.
Elsa Boilly
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