Les Etats-Unis ont entamé le retrait de leurs unités d'Irak. C'est ce qu'a annoncé ce lundi la chaîne Sky News Arabia se référant à Ali al-Ghanimi, membre de la commission de la défense et de la sécurité du parlement irakien. Selon les informations rapportées, les forces américaines ont commencé le retrait de 15 bases militaires situées sur le territoire irakien.
Comme l'a indiqué le député irakien al-Ghanimi, "les Etats-Unis ont commencé à quitter l'Irak, et de facto les forces américaines ont commencé à se retirer de 15 bases militaires" situées sur le territoire du pays. Et d'ajouter que "les Américains ont limité leur présence à deux grandes bases". Ali al-Ghanimi a précisé qu'il s'agissait de la base à proximité d'Erbil au nord du pays, ainsi que la base aérienne d'Aïn al-Asad dans la province d'Anbar à 180 km à l'ouest de Bagdad.
D'après le député, les Etats-Unis souhaitent se concentrer sur ces deux bases, mais "le parlement du pays et le peuple irakien insistent sur le départ des troupes américaines de toutes les bases".
Les autorités américaines n'ont fait aucun commentaire officiel concernant le retrait des forces américaines de 15 bases irakiennes.
Le 5 janvier, deux jours après l'attaque américaine près de l'aéroport de Bagdad, qui a tué le chef des forces spéciales al-Qods Qassem Soleimani, le parlement irakien a adopté une résolution exigeant le retrait total du pays de toutes les forces étrangères. Cependant, cette décision a été prise par le parlement en l'absence de plusieurs grandes fractions.
Les Etats-Unis refusent à ce jour d'appliquer la décision du conseil du parlement irakien. Donald Trump a menacé l'Irak par des "sanctions sans précédent" en réponse aux éventuelles démarches de Bagdad visant à expulser les forces américaines du territoire de la république.