Le Premier ministre britannique, testé positif au Covid-19, a été placé en soins intensifs, selon une déclaration de ses services. Le 5 avril il avait été pris en charge à l'hôpital sous le conseil de son médecin pour effectuer des examens à cause de la persistance des symptômes du Covid-19. C'est le chef de la diplomatie qui le remplace dans cette période.
Une dizaine de jours auparavant, il a été diagnostiqué positif au Covid-19. Reuters a rapporté un communiqué de presse de ses services précisant que le 6 avril, Boris Johnson a été pris en charge par le service des soins intensifs. Le Times a évoqué des difficultés respiratoires dans la journée et qu'il avait été mis sous oxygène mais pas sous l'assistance d'un respirateur.
Ce 7 avril, le gouvernement britannique a confirmé que Boris Johnson avait reçu de l'oxygène sans avoir pour autant été raccordé à un respirateur.
Dominic Raab, le chef de la diplomatie, qui a été choisi pour remplacer Boris Johnson le fait «là où c'est nécessaire», a expliqué un porte-parole de Boris Johnson. La mission première de Dominic Raab est de présider ce 7 avril la réunion quotidienne d'urgence regroupant des ministres, le principal responsable médical et le conseiller scientifique. Dominic Raab a déclaré sur les ondes de la BBC, en assurant que le chef du gouvernement se trouvait «entre de bonnes mains» à l'hôpital St Thomas, que «le gouvernement va apporter toute son attention pour s'assurer que les instructions du Premier ministre et les mesures prévues pour vaincre le coronavirus soient mises en place pour permettre au pays tout entier de traverser ce défi».
Sur les réseaux sociaux, les messages de soutien à l'attention de Boris Johnson se multiplient. Ils viennent de la classe britannique. L'ex-Premier ministre Theresa May a par exemple twitté: «Mes pensées et mes prières accompagnent Boris Johnson et sa famille alors qu'il continue de recevoir des soins à l'hôpital. Cet horrible virus ne fait aucune discrimination. Tout le monde peut l'attraper. Tout le monde peut le propager. S'il vous plaît, restez à la maison». Jeremy Corbyn, le leader des travaillistes, a écrit sur le Net: «Mes pensées vont à Boris Johnson et à sa famille ce soir. Merci aux personnels soignants de la NHS pour leur travail acharné et leur dévouement». Nigel Farage, le leader du Brexit et de sa vaste communication en amont, a déclaré prier pour Johnson : «J'espère et je prie pour que Boris Johnson traverse cette épreuve rapidement».
Mais aussi les messages de soutien viennent de la scène internationale. Donald Trump, qui dégaine aussi vite que son ombre sur Twitter a publié: « Tous les Américains prient pour son rétablissement. Lorsque vous êtes placé en soins intensifs, c'est très très grave avec cette maladie». Le président français, Emmanuel Macron, n'a pas été en reste en publiant: «Tout mon soutien à Boris Johnson, à sa famille et au peuple britannique dans ce moment difficile. Je lui souhaite de surmonter cette épreuve rapidement». D'Italie aussi. «Mes pensées vont à Boris Johnson et à tout le peuple britannique», a déclaré le Premier ministre italien Giuseppe Conte. Ursula von der Leyen, qui est aussi médecin de profession mais qui s'exprime comme présidente de la Commission européenne, a envoyé ce message: «Mes pensées vont vers le Premier ministre Boris Johnson et sa famille ce soir. Je lui souhaite un prompt et total rétablissement».
Le 27 mars, quatre jours après avoir décidé le confinement de la population du Royaume-Uni, Boris Johson avait été testé positif. Quelques jours avant, ce dernier s'était rendu dans un hôpital pour saluer des personnes contaminés et n'avait pas voulu prendre de protections et même voulu, montrant sa solidarité envers les patients, serrer leurs mains.
Selon le bilan officiel du 7 avril, le pays dénombre au moins 5 373 décès causés par le virus et en a enregistré 439 dans les dernières 24 heures avec 52 279 contaminés. En raison de la situation sanitaire, la reine Elisabeth II a pris la parole lors d'une courte allocution télévisée. C'était seulement pour la quatrième fois en 68 ans que la reine prenait la parole en période de crise depuis le début de son règne.