Ce mardi, Christophe Castaner, invité de RMC/BFMTV, a rappelé que les manifestations, qui sont organisées ce mardi après-midi pour dénoncer les «violences policières» et plus généralement les discriminations dans la société, étaient interdites en raison de la crise sanitaire, tout en donnant son feu vert pour leur organisation.
Le ministre de l'Intérieur a aussi précisé qu'il serait «parfaitement à l'aise» à l'idée de poser un genou à terre tout comme cela se fait aux États-Unis pour s'indigner contre le racisme.
Christophe Castaner a jugé, alors que les obsèques de George Floyd, un afro-américain asphyxié par un policier, sont prévues ce mardi aux Etats-Unis, que «les manifestations ne sont pas (autorisées) dans les faits car il y a un décret du premier ministre dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement qui interdit les rassemblements de plus de dix personnes. Mais je crois que l'émotion mondiale, qui est une émotion saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s'appliquent».
Le ministre de l'Intérieur, qui appelle simplement les manifestants à «respecter les règles barrières», a promis qu'«il n'y aura pas de sanction et de procès-verbal» en répétant que «nous ne souhaitons pas réaffirmer l'interdiction qui est de droit, qui est de fait» en assurant qu'il comprenait «parfaitement ceux qui veulent manifester». «Je sais que ceux qui y vont ne considèrent pas, dans leur très grande majorité, qu'il y a une police raciste, antisémite ou homophobe», a précisé le ministre qui voit surtout dans ces rassemblements un «combat contre le racisme».
Christophe Castaner a en outre affirmé qu'il serait «parfaitement à l'aise» à l'idée de poser un genou à terre comme cela se fait aux Etats-Unis pour protester contre le racisme. Ce dernier a affirmé: «Je crois que la politique est faite de symboles. Si ce symbole est utile pour combattre le racisme, je serai particulièrement à l'aise de le faire».
En l'espace d'une semaine, la position du ministre de l'Intérieur paraît avoir évolué. Lors de la manifestation de mardi dernier pour Adama Traoré devant le tribunal de grande instance à Paris, Christophe Castaner avait dénoncé sur Twitter les «débordements» que «rien ne justifie» tout en indiquant que «les rassemblements de voie publique étaient interdits pour protéger la santé de tous».