Depuis le début de la série, c'est la plus forte baisse sur un semestre.
Le deuxième trimestre a vu la destruction de 119.400 emplois dans le secteur privé par rapport au premier où, sous l'effet du confinement, 497.500 avaient été détruits, un léger mieux lié à un rebond de l'intérim, avec 108.500 emplois créés dans ce secteur, selon une estimation de l'Insee publiée vendredi.
Dans le secteur des services marchands qui représentent la locomotive de l'emploi en France, l'emploi salarié a baissé de 0,6% au deuxième trimestre, après -2,8% au premier, soit -3,4% sur le semestre. C'est la baisse la plus importante sur un semestre enregistrée depuis le début de cette série de l'Insee, réalisée à partir de 1970.
L'Institut indique qu'au coeur de la crise 2008/2009, entre septembre 2008 et mars 2009, les services marchands (industrie, construction, tertiaire marchand) avaient reculé de 1,7%.
Après une baisse «inédite» au premier trimestre (-40,4%), l'intérim a rebondi: +23,1%, soit 108.500 créations. L'intérim a commencé à se relever dès le mois de mai, avant d'augmenter «nettement» en juin. L'Insee indique: «Mi-2020, il reste toutefois inférieur de 27,1% (soit -214.800 emplois) à son niveau un an auparavant».
En dehors de l'intérim, l'emploi salarié a continué de se replier, baissant de 1,2% (-227.900 emplois). Dans le secteur de la construction, l'emploi salarié privé (hors intérim) augmente de 0,3%, après une baisse de 0,4% au premier. L'emploi dans l'industrie, aussi hors intérim, baisse de nouveau, de 0,8% (-24.300 emplois) par rapport au trimestre précédent, de -1,1% sur un an.