Benjamin Netanyahou s'est envolé secrètement pour l'Arabie saoudite afin de rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite et le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo.
«Le chef du Mossad, Yossi Cohen, a accompagné Benjamin Netanyahou lors de ce voyage [qui a eu lieu dans la ville futuriste de Neom située dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite] et participé aux réunions», a indiqué i24NEWS.
Le bureau de Benjamin Netanyahou, contacté par l'AFP, n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat sur ce qui pourrait être la première visite en Arabie saoudite d’un premier ministre israélien.
Sur place, Benjamin Netanyahou se serait aussi entretenu avec le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo qui était bien en Arabie saoudite et a écrit sur son compte Twitter avoir eu des entretiens «constructifs» avec Mohammed ben Salmane à Neom.
Mike Pompeo a écrit sur Twitter: «Plaisir de rencontrer le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Notre partenariat sécuritaire et économique est solide et nous continuerons de l'exploiter pour faire progresser les efforts visant à contrer l'influence maligne de l'Iran dans le Golfe, les objectifs économiques du plan Vision 2030 et la réforme des droits de l'homme».
En effet, avant la rencontre, le secrétaire d'Etat américain s'est targué de promouvoir, toujours sur Twitter, les droits de l'homme en Arabie saoudite deux ans après la reconnaissance par l’Arabie saoudite du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, tué à l’intérieur de son consulat à Istanbul: «En Arabie Saoudite où je rencontrerai le prince héritier Mohammed ben Salmane. J’ai hâte de discuter de nos efforts pour lutter contre le terrorisme, dissuader l’influence malveillante de l’Iran, promouvoir le respect des droits de l’homme et élargir nos relations commerciales bilatérales».
D’après i24NEWS, les données des sites de suivi des vols, Benjamin Netanyahou aurait quitté Israël à bord d'un jet privé vers 20h00 dimanche soir, pour une visite d'une durée d'environ cinq heures.
Ces derniers mois, Israël a annoncé des accords de normalisation de ses relations avec les Emirats arabes unis, Bahreïn, mais aussi le Soudan, sous le parrainage des Etats-Unis du président Donald Trump, un soutien important clé de Benjamin Netanyahou.
Des responsables américains et israéliens ont évoqué d’autres accords à venir avec des pays arabes. En outre, l’Arabie saoudite est souvent cité par des analystes comme un pays qui pourrait normaliser ses relations avec Israël, tout comme Oman, monarchie du Golfe où Benjamin Netanyahou s’est déjà rendu.