Lundi 23 novembre, le contre-terrorisme irakien a annoncé avoir arrêté à sa descente d'avion à Bagdad, un Irakien «Abou Naba», le «directeur administratif» de l'Etat islamique (EI).
Sabah al-Noamane, porte-parole des unités d'élite du contre-terrorisme a précisé que l'individu a été capturé en octobre alors qu'«il montait dans un taxi après être descendu d'un avion qui venait d'atterrir à Bagdad» tout en refusant de donner la véritable identité d'Abou Naba, la provenance de son vol et de quelle manière il avait pu voyager alors qu'il était recherché en Irak.
Le porte-parole a rajouté que Abou Naba était «une grosse cible», un homme qui a «débuté son parcours djihadiste en 2003 avec Al-Qaïda avant de rejoindre les différents groupes qui se sont succédé jusqu'à l'EI», qui a un temps tenu près du tiers de l'Irak avant d'en être rejeté fin 2017 au bout de trois années de combats sanglants.
Il poursuit qu'«il était en contact avec des membres de l'EI en Irak et nous surveillions leurs conversations depuis longtemps» car «Abou Naba s'occupait d'affaires financières, envoyait des messages et organisait des rencontres» et qu'«il était le coordinateur général» d'une organisation aujourd'hui moribonde après avoir également perdu en 2019 son «califat» territorial autoproclamé en Syrie.
Se trouvant en détention depuis son arrestation en octobre, l'individu doit comparaître au terme d'interrogatoires ayant toujours lieu, sous le coup de la loi anti-terroriste. Il est menacé de la peine de mort pour simple «appartenance» à une organisation «terroriste».