Les neuf fédérations composant le Conseil français du culte musulman se sont mises d’accord sur le texte d’une «charte des principes» qui doit servir de référence à un nouveau Conseil national des imams.
Le Conseil national des imams pourrait finalement voir le jour. Dimanche soir 17 janvier, après six semaines de négociations et trois semaines de crise ouverte, les neuf fédérations composant le Conseil français du culte musulman (CFCM) se sont mises d’accord sur le texte d’une « charte des principes », précise le quotidien français en rajoutant que «celle-ci doit servir de référence à un Conseil national des imams (CNI), émanation du CFCM, dont le principe était acté depuis novembre 2020» et que «ce Conseil est supposé décerner des certifications aux ministres du culte musulman qui en feront la demande».
C'est «in extremis» que «l’Elysée a pu annoncer, peu avant minuit, qu’Emmanuel Macron recevrait lundi, à midi, les représentants du CFCM, l’organisme chargé de représenter auprès des pouvoirs publics cette confession religieuse» car , comme l'avait demandé le président français aux représentants du CFCM le 18 novembre en les pressant de trouver un accord qu'«il faut sortir des ambiguïtés, avoir une adhésion massive des différentes fédérations aux valeurs de la République».
La négociation du contenu de la charte avait conduit à une crise alors que la composition (un représentant par fédération, chacun désignant en outre un imam) et le fonctionnement du CNI n’avaient pas posé de difficultés.
Gérald Darmanin avait, début janvier, relancé des discussions avec les représentants de l’instance mise en place en 2003 par Nicolas Sarkozy dans le but de les convaincre de faire aboutir le CNI et sa charte, voulus par Emmanuel Macron dans le plan de la lutte contre le radicalisme. Les trois responsables qui se partagent la présidence tournante du CFCM, Mohammed Moussaoui, le président, Chems-eddine Hafiz et Ibrahim Alci, ses vice-présidents, se sont retrouvés samedi ensemble dans le bureau du ministre de l’intérieur.
Le texte validé dimanche «réaffirme le principe d’égale dignité humaine dont découle l’égalité femme-homme, la liberté de conscience et de religion, l’attachement à la raison et au libre arbitre, le rejet de toutes les formes de discrimination et de la haine de l’autre».