Le président français, Emmanuel Macron, s'oppose au projet de l'UE de réduire les émissions de 65 % d'ici 2030 et de passer entièrement aux véhicules électriques d'ici 2035.
Le président français s'est fait une opinion sur cette question après une rencontre avec les dirigeants des constructeurs automobiles Stellantis et Renault, à laquelle ont également assisté des représentants des syndicats, écrit Bloomberg en faisant référence à une source au sein du gouvernement français.
Selon le chef de l'Etat, les émissions doivent être réduites de seulement 55% d'ici 2030, avec le but de conserver plus longtemps les voitures hybrides, c'est-à-dire avec un moteur à combustion interne et un moteur électrique. La position du président français pourrait être le début de la lutte dans l'UE pour de nouveaux objectifs climatiques, indique le média américain.
Selon les experts, avec les plans actuels de l'UE, la perte d'emploi menace un Français sur deux employé dans l'industrie automobile. 100 000 personnes sur 190 000 risquent de perdre leur emploi. Le changement de position d'Emmanuel Macron pourrait être influencé par le fait que la France utilise beaucoup moins de robots dans l'industrie automobile que ses concurrents - des entreprises allemandes, japonaises et américaines. De plus, la main-d'œuvre des ouvriers français est plus chère.
Début juillet, le premier constructeur automobile européen du moment, issu de la fusion de PSA et de Fiat Chrysler, Stellantis a annoncé qu'il dépenserait 30 milliards d'euros d'ici 2025 pour électrifier ses véhicules et construire cinq usines de batteries pour voitures électriques, dont deux aux Etats-Unis. La société a promis de transférer ses marques aux moteurs électriques - Opel, Peugeot, Fiat, Jeep, Alfa Romeo, Citroën, Dodge, Maserati.