Le Bureau du procureur général a noté que la plainte «La Russie contre l’Ukraine » est la première plainte interétatique de l’histoire de la Russie, qui a été déposée par les autorités russes auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).
Moscou accuse Kiev d'avoir violé la Convention du Conseil de l'Europe de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales.
«L'appel vise à attirer l'attention de la Cour européenne et de l'ensemble de la communauté mondiale sur les violations flagrantes et systématiques des droits de l'homme par les autorités ukrainiennes, d'enregistrer de nombreux faits d'actes criminels dans le domaine juridique international, de contraindre les autorités les commettre, mener une enquête appropriée et traduire immédiatement les auteurs en justice, rétablir la paix et l'harmonie sur le territoire de l'Ukraine», précise le bureau du procureur général à Moscou.
La Russie avance sa plainte sur dix points contre Kiev, informe le site Les Nouvelles du monde.
1) La mort de personnes lors de l’Euromaïdan en 2014, lors d’un incendie dans la Maison des syndicats à Odessa et lors d’une opération dans le Donbass
2) La pratique consistant à supprimer la liberté d’expression et à persécuter les dissidents en interdisant le travail des médias et des journalistes
3) La discrimination à l’encontre de la population russophone et le déplacement de la langue russe de la sphère publique
4) Discrimination à l’encontre des entreprises russes
5) Pertes en vies humaines et destruction de biens à la suite des bombardements des forces armées ukrainiennes sur le territoire adjacent de la Fédération de Russie
6) Priver les habitants du Donbass de la possibilité de participer aux élections aux autorités centrales
7) Bloquer le canal de Crimée du Nord en tant que principale source d’eau douce pour les habitants de la péninsule de Crimée
8) Attaques contre des missions diplomatiques russes
9) Le crash de l’avion de Malaysian Airlines le 17 juillet 2014 en raison de l’échec des autorités ukrainiennes à fermer l’espace aérien au-dessus de la zone de guerre
10) Refus de fournir l’assistance juridique nécessaire aux autorités russes chargées de l’enquête dans l’enquête sur les crimes commis
Observateur Continental a questionné le service presse de la CEDH ce 22 juillet. Celui-ci a répondu: «Pour le moment, nous ne pouvons pas confirmer la réception d'une telle demande»; «Nous vous contacterons dans les plus brefs délais».