La réouverture d'une ville abandonnée à Chypre provoque l'ire de la France.
La France a critiqué comme étant une «provocation» une décision des autorités chypriotes turques de rouvrir partiellement Varosha, une ville abandonnée à Chypre pour une éventuelle réinstallation.
Les Chypriotes turcs ont déclaré mardi qu'une partie de Varosha passerait sous contrôle civil et que les gens pourraient récupérer des propriétés – ce qui a mis en colère les Chypriotes grecs qui ont accusé leurs rivaux turcs d'avoir orchestré un accaparement de terres furtivement.
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a discuté de la question avec son homologue chypriote mardi et abordera le sujet aux Nations unies, a déclaré son porte-parole, précise Reuters.
Chypre est représentée dans l'UE par un gouvernement chypriote grec internationalement reconnu. La France préside le Conseil de sécurité de l'Onu ce mois-ci.
«La France regrette vivement cette démarche unilatérale, sur laquelle il n'y avait eu aucune consultation, qui constitue une provocation et nuit au rétablissement de la confiance nécessaire pour reprendre des pourparlers urgents pour parvenir à une solution juste et durable de la question chypriote», a ajouté le porte-parole de Jean-Yves Le Drian.
L'UE, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Grèce se sont également opposés au plan dévoilé lors de la visite du président turc Recep Tayyip Erdogan à Nicosie mardi.
Le président turc a appelé cela une «nouvelle ère» pour Varosha, sur la côte est de l'île, rajoute Reuters.