La présidente du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a nommé les points de l'Otan à réaliser et dénoncer l'absence de l'UE dans la crise ukrainienne.
«Je pense qu'il faut avant tout réorienter l'Otan pour lutter contre l'intégrisme islamiste», a déclaré la présidente du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen sur BFMTV. Elle a qualifié les adeptes de l'islam radical de principale menace pour le monde moderne.
Marine Le Pen a, également, critiqué les structures de pouvoir de l'UE pour ne pas avoir contribué aux négociations entre la Russie et les Etats-Unis sur les garanties de sécurité en Europe.
Selon elle, l'UE est «tellement nulle» qu'elle n'a «pas son mot à dire» dans la crise ukrainienne.
Elle dénonce le fait que les Etats-Unis et la Russie se sont rencontrés ce mardi pour discuter de la situation en Ukraine et qu'aucun représentant européen n'a été invité aux discussions.
Sur la demande de la Russie exigeant un traité interdisant l'Ukraine de rentrer dans l'Otan, Marine Le Pen répond: «Historiquement des engagements avaient été pris auprès de la Russie où l'Otan ne masserait pas, en fait, de capacités militaires à la frontière russe. Hors, l'Ukraine est à la frontière russe. C'est un accord qui a tenu pendant des décennies et qui est aujourd'hui en train d'être remis en cause. Donc, la Russie y réagit mal».
Cela explique la demande de la Russie du démantèlement des installations américaines de l'Otan, en Pologne, Roumanie, Etats baltes, souligne le journaliste de Bourdin Direct.
Marine Le Pen a, donc, relancé le débat sur l'utilité de l'Otan aujourd'hui: «On y reste mais cela dépend pour y faire quoi. Moi, je sors du commandement intégré de l'Otan. Monsieur Macron a dit, il y a quelque temps, l'Otan est une coquille vide. Je m' attendais à ce qu'il fasse une déclaration pour nous dire quel objectif il donnait à l'Otan. Je n'ai eu aucune réponse».
C'est ainsi que la candidate à la Présidentielle 2022, a lancé qu' «il faut réorienter l'Otan vers le plus grand danger, la lutte contre le fondamentalisme islamiste. Car, c'est le plus grand danger qui pèse sur le monde aujourd'hui».
«On se retrouve dans une situation où on est à l'Otan à côté de la Turquie de Monsieur Erdogan, dont on sait qu'il est un soutien d'un certain nombre de visées islamistes. A quoi, donc, sert l'Otan? Si ce n'est de pouvoir nous empêcher de développer une défense», a-t-elle conclu.