L'ex-président français a annoncé de nouveau son refus de voir l'Ukraine rentrer dans l'Otan.
«La position de la France, c'est que l'Ukraine ne rentre pas dans l'Otan», a déclaré François Hollande ce mardi sur BFMTV.
Il a rajouté: «Il ne s'agissait pas de dire jamais», mais: «Tant que nous, nous sommes là, l'Ukraine ne rentrera pas dans l'Otan».
«On voit bien que la pression va être très forte pour que l'Ukraine rentre dans l'Otan, d'autant qu'elle est directement menacée», a-t-il fait savoir
Il a averti: «Ce qui serait pour Poutine l'occasion d'aller encore plus loin dans l'escalade».
Si on veut faire prévaloir la paix, il faut rappeler - bien sûr c'est la position française et pas seulement française - l’Allemagne partage ce point de vue - que l'Ukraine ne rentre pas dans l'Otan», a-t-il insisté.
Il a, cependant rajouté: «Dans la même période, il faut bien marquer que militairement, nous ne pouvons pas accepter que la Russie continue d'avancer parce que demain cela peut être des escarmouches qui déclenchent une offensive en Ukraine jusqu'à la déstabilisation de l'Ukraine dans son ensemble». «Il faut bien mettre des lignes d'arrêt», a-t il conclu.
L'Otan avait adopté en 2008, lors du sommet de Bucarest, une déclaration politique selon laquelle l'Ukraine et la Géorgie deviendraient un jour membres de l'Alliance, tout en refusant d'octroyer à ces pays le plan d'action pour l’adhésion.
A la conférence de sécurité de Munich, Wolfgang Ischinger a signalé: «C'était une erreur d'offrir à l'Ukraine et à la Géorgie l'adhésion à l'Otan en 2008»
En février 2019, le parlement ukrainien a approuvé des amendements constitutionnels sur l'aspiration du pays à rejoindre l'Otan.
L'Ukraine a également obtenu le statut de partenaire de l'organisation, avec des capacités élargies.