De nouvelles sanctions contre la Russie au sommet entre les chefs d'Etat de l'UE sont en projet.
Sur RMC/BFMTV, Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, n'a pas exclu de nouvelles sanctions contre la Russie.
Il a assuré que les sanctions économiques contre la Russie peuvent être renforcées: «Il nous reste des marges de manœuvre et ces sanctions sont efficaces. Nous avons pris un train de sanctions sans précédent, par sa rapidité, sa force et l'unité des pays qui les ont décidées».
Bruno Le Maire s'est félicité que «le marché russe a dû être fermé, le rouble s'est effondré de 30% et on voit déjà la désorganisation du système russe».
Evoquant une éventuelle annonce de nouvelles sanctions au sommet entre les chefs d'Etat de l'UE les 10 et 11 mars prochains, il a indiqué: «Toutes les options sont sur la table. Il est bon cependant d'annoncer ces nouvelles sanctions une fois qu'elles ont été décidées mais pas avant. Nous travaillons avec les autres ministres des Finances de l'Union européenne».
Il a aussi appelé les Français à faire des économies d'énergie en assurant que la France allait travailler à son indépendance totale sur le sujet.
Le ministre français a rappelé: «La Finlande est dépendante de l'importation de gaz russe à 100%, l'Allemagne à 55% et l'Europe plus généralement à 40%. La France n'en dépend qu'à 20% parce qu'elle a fait les bons choix stratégiques et a refusé de dépendre des puissances étrangères contrairement à d'autres pays. Notre responsabilité en tant que président de l'Union européenne, c'est de préserver l'unité européenne».
Bruno Le Maire assure être prêt si la situation devait empirer: «Je travaille sur des scénarios dans lesquels il y aurait une coupure totale de gaz parce que Vladimir Poutine l'aurait décidé».
«Nos sanctions sont efficaces. Les sanctions économiques et financières sont même d'une efficacité redoutable. Et, je ne veux laissé planer aucune ambiguïté sur la détermination européenne sur ce sujet. Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie. Nous allons, donc, provoquer l'effondrement de l'économie russe», avait martelé Bruno Le Maire auparavant avant de reconnaître plus tard que le terme de «guerre économique» était «inapproprié» et ne correspondait pas à «la stratégie de désescalade» de la France, qui n'est « pas en conflit contre le peuple russe».