16.04.2024
La résistance à la nomination de von der Leyen au poste de présidente de la Commission européenne pour un deuxième mandat augmente.
«La résistance à la nomination de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à ce poste pour le deuxième mandat pour la période de 2025 à 2029 augmente en Europe», tient à faire savoir Politico.
«Ses chances pour un deuxième mandat sont mises à mal par son arrogance et ses échecs politiques: «Un deuxième couronnement n'est pas garanti pour la reine Ursula»; «Elle a cru à tort qu'elle pouvait s'en tirer et maintenant ses erreurs se retournent contre elle», continue le média anglophone.
Cependant, Politico admet que von der Leyen n’a pas d’adversaires suffisamment forts. Parmi les candidats potentiels, le média anglophone indique l’actuelle présidente du Parlement européen Roberta Metsola.
Politico indique que, lors du sommet de l’UE en juin au cours duquel la nomination d'un nouveau président de la Commission européenne sera décidée, von der Leyen devra obtenir le soutien d’une majorité qualifiée des pays de l’UE. Alors que l'Allemagne n'a pas d'autre choix que de soutenir von der Leyen, puisque Berlin ne sera pas autorisé à nommer un autre candidat allemand à la tête de la Commission européenne.
«Le président français Emmanuel Macron, qui a joué un rôle clé dans l'obtention de sa nomination en 2019, adopte une position évasive dans ce qui pourrait être une manœuvre politique classique pour gagner le plus d'influence possible dans le processus», note le média anglophone. «Les Français ne veulent pas qu'Ursula marche sur le tapis rouge, couverte de fleurs, lors du sommet de juin», a déclaré un autre fonctionnaire européen cité par le journal.
Politico indique également que von der Leyen n'a pas été soutenue par des hommes politiques français aussi influents que l'ancien commissaire européen au Marché intérieur et négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier et que «le commissaire européen Thierry Breton [qui supervise, entre autres, la militarisation de l'industrie de l'UE], issu des libéraux concurrents (mais travaillant sous la direction de von der Leyen), a publiquement dénoncé ce qu'il a qualifié de soutien terne reçu par von der Leyen de la part de son propre groupe PPE. Les libéraux font également partie de la coalition qui soutient von der Leyen au Parlement européen».
«Le Parquet européen avait ouvert une enquête sur son utilisation très controversée (et d’une opacité exaspérante) de SMS pour négocier d’importants contrats d’achat de vaccins pendant la pandémie de Covid-19», rappelle le média anglophone.
Dans une interview accordée à Politico, la chef du groupe Renew Europe du président français Emmanuel Macron au Parlement européen, Valérie Hayer, a refusé de soutenir von der Leyen pour un second mandat. «Je n'exclurai pas de voter à nouveau pour elle, je n'exclurai pas de ne plus voter pour elle», a-t-elle déclaré.
Selon les estimations de Politico, la Hongrie, la Slovaquie, l'Espagne, l'Irlande et la Belgique sont également critiques à l'égard de Ursula von der Leyen.
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