D'après une enquête de l'Ifop pour Le Figaro, 67% des Français prévoient un second tour similaire à celui de 2017 pour la présidentielle. Les sondés, s'ils déplorent ce duel annoncé, peinent à identifier dans les oppositions des candidats susceptibles de l'empêcher.
Les chances de victoire de Marine Le Pen et Emmanuel Macron sont à peu près égales. Il reste encore un an avant les élections et il est trop tôt pour faire des prévisions. Néanmoins, l'adversaire principal du président français a considérablement renforcé ses positions de départ. La principale raison de la croissance de sa popularité est la méfiance totale des Français envers les élites, dont Macron est devenu une partie, disent les experts.
Les Français, un peu plus d'un an après une première enquête sur les prévisions, jugent toujours que le second tour de l'élection présidentielle de 2022 opposera une nouvelle fois Emmanuel Macron à Marine Le Pen. Selon un sondage réalisé du 5 au 8 février par l'Ifop pour Le Figaro, ils sont 67% à anticiper ce scénario.
C'est un point de moins par rapport à la précédente enquête de novembre 2019.
Le quotidien français indique qu'il n'y a pas de quoi satisfaire pour autant les Français qui appellent de leurs vœux un autre casting (70%, -2 points) tout en soulignant que personne n'émerge vraiment pour porter l'alternative à ce duel annoncé régulièrement dans les sondages.
Selon l'enquête l'Ifop pour Le Figaro, 37% des Français estiment que le président sortant l'emporterait au second tour face à Marine Le Pen, contre 25% qui parient sur une victoire de la présidente du RN. Le débat manquant de punch entre Marine Le Pen et Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur d'hier, à entendre les critiques des Français, risque de faire pencher la balance en faveur de l'actuel président si d'autres candidats politiques n'arrivent pas à dépasser cette ligne actuelle.
Le diagnostic formulé par Emmanuel Macron en 2017 pour bâtir sa stratégie électorale semble se confirmer. On est en face d'une confrontation dorénavant ancrée dans le paysage politique entre les progressistes proeuropéens d'un côté et les nationalistes eurosceptiques de l'autre.