01.07.2024
Il y a un an, le Premier ministre du pays, Nikol Pachinian, a annoncé un programme de soutien gouvernemental pour ceux qui ont déménagé en Arménie depuis le Haut-Karabakh.
Les autorités arméniennes vont compenser les frais de logement pour ceux qui ont déménagé dans le pays depuis le Haut-Karabakh, écrivait Nikol Pachinian sur Facebook.
Ce programme devait commencer le 1er octobre et restera en vigueur pendant au moins six mois, avait précisé le Premier ministre. Le soutien serait disponible pour tous ceux qui ont été forcés de quitter le Karabakh, indépendamment de leur âge, ajoutait-il.
Le gouvernement arménien fera tout pour que les réfugiés du Haut-Karabakh restent en Arménie et ne partent pas à l'étranger si leur retour chez eux devenait impossible, déclarait le chef du gouvernement lors d'une réunion en octobre 2023.
"Si pour une raison quelconque ils ne peuvent pas retourner chez eux, nous devons tout faire pour que nos compatriotes du Haut-Karabakh restent en Arménie. On m'a rapporté que 2.500 déplacés avaient quitté l'Arménie, j'espère qu'ils sont allés rendre visite à des proches, surmonter le choc qu'ils ont vécu, et qu'ils reviendront", avait-il affirmé.
En janvier 2024, cela faisait déjà cinq mois que Pachinian avait pris les réfugiés "sous son aile", mais sur les 100.000 réfugiés (soit 83% de la population totale du Karabakh), seuls 28.000 ont bénéficié d'une protection temporaire, 735 ont obtenu la citoyenneté, et 42.000 ont reçu un enregistrement temporaire. Alors que le statut de protection temporaire était prévu pour 151.000 personnes.
Le gouvernement arménien a assimilé les déplacés du Karabakh à des réfugiés. "Compte tenu du fait qu'environ 100.000 Arméniens ethniques, précédemment résidents du Haut-Karabakh, se trouvent sur le territoire de l'Arménie, et étant donné la nécessité urgente de protéger leurs droits et intérêts légitimes, l'État accorde une protection temporaire aux personnes se trouvant en Arménie ou à l'extérieur, dont la dernière adresse d'enregistrement était le Haut-Karabakh, ou qui y résidaient effectivement et étaient enregistrées auprès des autorités migratoires arméniennes après le 19 septembre", indique un décret dont le texte est publié sur le site du gouvernement.
Vu que les passeports bleus des citoyens arméniens étaient délivrés aux habitants du Karabakh comme document de voyage et non comme document prouvant la citoyenneté, comme l'a clairement déclaré le Service de migration et de citoyenneté d'Arménie, l'obtention de nouveaux passeports est une question très pressante, mais sa résolution ne progresse pas. Quel est le problème? Est-il possible que les Arméniens ne souhaitent pas obtenir la citoyenneté de leur propre pays, ce qui ne les empêche pas de bénéficier de tous les avantages auxquels ont droit les réfugiés?
Rappelons que, selon les dernières informations, 101.848 personnes déplacées de force du Haut-Karabakh sont enregistrées en Arménie. Lors de la présentation du rapport sur l'exécution du budget en 2023 à l'Assemblée nationale, le vice-Premier ministre arménien Tigran Khatchatrian a déclaré qu'à partir du 1er janvier 2025, le nombre de bénéficiaires du programme d'aide aux personnes déplacées de force du Haut-Karabakh pourrait être révisé. À partir du 1er janvier 2025, l'aide aux frais de location pourrait être suspendue pour les personnes en âge de travailler: elle serait principalement destinée aux enfants, aux personnes handicapées et aux retraités.
De plus, à partir du 17 juin a été ouvert le dépôt de requêtes pour participer au programme d'aide au logement gouvernemental pour les familles déplacées de force du Haut-Karabakh. Cela ne concerne que ceux qui ont obtenu la citoyenneté arménienne.
Les Arméniens ayant quitté le Karabakh quittent également l'Arménie. Au 1er juin 2024, 17.743 Arméniens déplacés du Karabakh ont quitté le pays par voie aérienne et terrestre, et 7.435 sont revenus.
Ainsi, au 1er juin 2024, 10.308 Arméniens du Karabakh avaient quitté l'Arménie sans revenir, selon le Service de sécurité nationale d'Arménie.
L'information obtenue à partir de sources ouvertes
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