Des essais cliniques «prometteurs» sont sur le point d'être élargis sur un plus grand nombre de personnes contaminées.
Le laboratoire français Sanofi s'est déclaré prêt à offrir aux autorités françaises des millions de doses de l'anti-paludique Plaquenil, en pouvant ainsi traiter potentiellement 300.000 personnes contaminées car des essais jugés «prometteurs» auprès de patients contaminés du Covid-19 ont été constatés.
Comme des résultats encourageants ont été constatés avec ce médicament, un porte-parole du laboratoire a indiqué que «Sanofi s'engage à mettre son traitement à la disposition de la France et à offrir plusieurs millions de doses qui pourraient permettre de traiter 300.000 patients», tout en précisant que le groupe se tenait prêt à travailler avec les autorités françaises de santé «pour confirmer ces résultats».
Le Plaquenil, qui est une molécule d'hydroxychloroquine, également utilisée depuis des décennies dans les maladies auto-immunes de type lupus ou polyarthrite rhumatoïde, pourrait avoir un effet sur la disparition du virus, comme le professeur Didier Raoult, directeur de Institut Hospitalo-Universitaire de Marseille, l'indique depuis le début de l'épidémie du Covid-19. L'étude menée par le professeur Raoult sur 24 patients atteints du coronavirus permet de montrer six jours après le début de la prise de Plaquenil que le virus avait disparu chez trois quarts des personnes traitées.
Le gouvernement français en raison de ces résultats positifs avec ces essais cliniques avait indiqué que le Plaquenil serait étendu sur un plus grand nombre de patients. Des nouveaux essais cliniques «seront réalisés avec une équipe indépendante du professeur Didier Raoult» a précisé le gouvernement français.
En l'absence d'études plus poussées et en raison des effets indésirables qui peuvent être graves, notamment en cas de surdosage, plusieurs experts appellent à la prudence. Le ministre de la Santé Olivier Véran a déclaré: «J'ai pris connaissance des résultats et j'ai donné l'autorisation pour qu'un essai plus vaste par d'autres équipes puisse être initié dans les plus brefs délais sur un plus grand nombre de patients».
Le ministre de la Santé a émis l'espoir que ces nouveaux essais permettraient «de conforter les résultats intéressants» obtenus par le professeur Didier Raoult. Mais Olivier Véran a précisé qu' «il est absolument fondamental d'asseoir toute décision de politique publique en santé sur des données scientifiques validées, et les processus de validation, on ne peut pas négocier avec».
De nombreuses entreprises multiplient les initiatives face à la pandémie. Sanofi, qui travaille sur un vaccin contre le nouveau coronavirus, avait déjà annoncé vendredi dernier, la création d'un fonds d'amorçage pour aider à l'effort de recherche des équipes de l'Assistance Publique Hopitaux de Paris (AP-HP) dans leur combat contre le coronavirus. Le groupe de luxe LVMH avait aussi déclaré dimanche participer à l'action de la lutte contre le virus en déclarant que ses entreprises produisant des parfums de luxe allait produire des gels hydroalcooliques et qu'ils seraient donné gratuitement aux autorités sanitaires françaises.