Ce mercredi matin, le chef du gouvernement a assuré qu'il n'a «pas le moindre doute» sur l'innocence de l'intéressé même si la promotion du ministre de l'Intérieur a heurté les associations féministes concernant l'enquête pour viol.
Jean Castex, invité mercredi matin sur RMC/BFMTV a indiqué qu'il «assume totalement» la désignation de Gérald Darmanin comme ministre de l'Intérieur.
Celui-ci se trouvant toujours sous le coup d'une enquête pour «viol» pour des faits datant de 2009, sa nomination de Bercy à Beauvau a été vécue comme un affront par les associations féministes. Plusieurs manifestations ont eu lieu mardi devant le ministère de l'Intérieur puis devant l'Elysée quand son installation se mettait en place dans ses nouvelles fonctions.
Jean Castex, dans ce contexte, s'est voulu rassurant en certifiant que Gérald Darmanin n'aurait pas été nommé s'il avait «eu le moindre doute, la moindre interrogation» sur la culpabilité du ministre de l'Intérieur en notant qu'«il y a déjà eu, sur ces mêmes faits, des actes d'instruction qui ont été clairement des actes de rejet», alors que l'enquête avait été classée sans suite dans un premier temps. Il a aussi rappelé: «D'autre part, parce que Monsieur Darmanin bénéficie complètement de la présomption d'innocence». Jean Castex a enfin assuré que «pour des raisons politiques et aussi personnelles, toutes (les questions) qui touchent aux violences - comme on dit intraconjugales - et aux questions de viol, me sont particulièrement chères».
Le premier ministre a aussi justifié le choix d'Éric Dupond-Moretti à la Justice. La désignation du pénaliste people a provoqué la colère d'une partie des magistrats. L'USM, le principal syndicat de la magistrature, a vécu sa nomination comme «une déclaration de guerre», rappelant les violentes invectives de l'avocat contre la profession. Jean Castex a expliqué qu'Éric Dupond-Moretti n'était pas là pour jouer le «costaud» face «aux syndicats» mais pour «porter les couleurs de la Justice au sein de l'appareil d'État».