Officiellement, la 5G est à partir de ce mercredi 18 novembre, active en France. Les fréquences de cette nouvelle génération de réseau mobile, loin de faire l'unanimité, sont en fonction mais elles ne couvriront qu'une partie du pays, par manque d'installations suffisantes devant la réticence de certains élus.
Orange, SFR, Bouygues et Free, les quatre opérateurs téléphoniques lauréats d'enchères pour la répartition des fréquences 3,4 - 3,8 GHz (propres à la 5G) disputées en octobre, sont donc, selon l'Acerp (l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse), «autorisés» à compter de mercredi à «utiliser ces fréquences».
Pour voir la 5G sur nos téléphones, il faudra attendre encore un peu. Tout d'abord, comme le précise Europe 1, les opérateurs attendant le feu vert de l’Agence nationale des fréquences radio. SFR a confié à des journalistes que «c’est une question de jours». Orange s'est, de son côté, donné pour objectif de déployer la 5G début décembre.
Cependant, cette ambition fait face à la contrainte technique pour couvrir le territoire de l'installation des antennes 5G qui poussent en France dans les neuf villes tests retenues. L'Arcep a compté 116 antennes à Paris, 95 à Marseille, 89 à Lille, 55 à Nantes, 54 à Montpellier, 24 à Lyon, 22 à Toulouse, 19 à Bordeaux et 5 à Rouen.
Cette mise en service est bloquée par des élus écologistes ou de gauche, en particulier à Lille, Grenoble, Bordeaux, Lyon ou encore Rennes. Si les maires ne peuvent pas techniquement empêcher la diffusion de ce réseau, ils peuvent, par contre, limiter l'accès aux permis de construire des antennes.
Leur objectif est de retarder le déploiement de la 5G, en attendant la publication d'un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), prévu au printemps 2021, sur les conséquences de ce réseau sur la santé. Martine Aubry, maire de Lille, a d'ailleurs adopté le 10 octobre un moratoire, estimant qu'il «est urgent d’attendre» ce rapport.