La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala est également la première femme africaine à diriger l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
La rivale de laNigériane pour le siège à la tête de l'OMC était Yoo Myung-hee, la ministre sud-coréenne du Commerce, mais elle a retiré sa candidature vendredi.
Ngozi Okonjo-Iweala, économiste et ancien ministre des Finances du Nigéria, a déjà obtenu le soutien de membres de l'Organisation mondiale du commerce, dont l'Union européenne, la Chine, le Japon et l'Australie.
Sa rivale n'a eu la préférence qu'aux Etats-Unis, ce qui a retardé la procédure de la nomination, puisque, selon les règles de l'OMC, le consentement de tous les membres de l'association était requis pour élire un nouveau dirigeant. En conséquence, la représentante de la Corée du Sud a dit qu'elle avait décidé de ne pas postuler pour le poste élevé après des «consultations étroites» avec les Etats-Unis. Elle a également admis que l'OMC était sans chef de file depuis trop longtemps.
L'Organisation mondiale du commerce a été laissée sans chef depuis août de l'année dernière, lorsque son chef, Roberto Azevedo, a démissionné un an plus tôt que prévu, dans un contexte de luttes commerciales croissantes entre les Etats-Unis et la Chine.
En plus d’être la première femme à la tête de l’OMC, Dr Ngozi Okonjo-Iweala serait la première directrice générale originaire d’Afrique.
Sa nomination officielle pourrait intervenir avant la prochaine réunion du Conseil général de l’OMC prévue le 1er mars prochain.
Le prochain chef de l’institution devra non seulement affronter la crise économique mais encore la crise de confiance dans le multilatéralisme et dans le bien-fondé de la libéralisation du commerce mondial, le tout sur fond de guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales, la Chine et les Etats-Unis.